Maria da Silva Leite

Maria da Silva Leite nasceu a 21 de Fevereiro de 1900, em Gião do Fundo (Vila do Conde). Em 1919 casou-se com Américo de Azevedo Neves, também natural de S. Gião. A família emigrou no início da década de 20. Maurice, o terceiro filho do casal terá já nascido em França a 8 de Julho de 1924, em Méharicourt, no departamento do Somme, na fronteira com a Bélgica. A família acabou por se fixar em Albert, onde já residiam nas vésperas da II Guerra Mundial. Maria, Américo, e o filho Maurice, envolvem-se na resistência enquanto membros do movimento Francs Tireurs et Partisans Français (FTPF) do Somme, sector de Albert: alojam patriotas, transportam armas, tendo Américo ascendido a chefe de grupo. Agente de ligação dos movimentos FTP e Front National, Maria foi presa pela Gestapo a 17 de Novembro de 1943 e encarcerada na prisão de Amiens. Transferida para Compiègne, foi deportada para Ravensbrück a 31 de Janeiro de 1944, no célebre comboio dos 27.000 (matrícula 27.650) e internada no block 13. A 20 de Julho de 1944 foi enviada para o comando Leipzig, e foi posteriormente integrada no primeiro comando enviado de Ravensbrück para o comando de Hasag, destinado a reconstruir a fábrica de munições, bombardeada pelos Aliados no início de 1944, e constituído principalmente por mulheres. Em Setembro de 1944, sofreu um acidente (o calcanhar esquerdo foi esmagado por uma carreta de obus) que lhe deixará lesões irreversíveis. A 13 de Maio de 1945, com o aproximar das tropas aliadas, os deportados do comando Hasag foram evacuados a pé, num trajecto errático. Maria foi libertada em Polenz, no Saxe, dois dias mais tarde a 15 de Maio. Repatriada, passou pelo centro de acolhimento do hotel Luética, regressando à sua residência em Albert, onde a esperava a notícia do falecimento do marido, mas reencontrando o filho Maurice, também ele deportado.

Maria da Silva Leite est née le 21 février 1900 à Gião do Fundo (Vila do Conde). En 1919 elle se marie avec Américo de Azevedo Neves, lui aussi originaire de la même commune. La famille émigre en France au début des années 1920. Maurice, le troisième enfant du couple, nait déjà en France, à Méharicourt (Somme), le 8 juillet 1924. La famille finit par s’installer à Albert, où elle réside toujours à la veille de la Deuxième Guerre mondiale. Américo et Maurice s’engagent dans la résistance, dans le mouvement communiste Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPT), section de la Somme, secteur d’Albert. Ils cachent des patriotes et transportent des armes, tandis que Maria est agent de liaison des mouvements FTPF et Front National (liés au PCF). Américo devient même chef de groupe. Marie et Maurice sont arrêtés à leur domicile par la Gestapo le 17 novembre 1943 et incarcérés à la prison d’Amiens. Elle est ensuite transférée à Compiègne, puis, le 31 janvier 1944, déportée à Ravensbrück dans le célèbre « Train de 27.000 ». Quelques jours auparavant, le 24 janvier 1944, Maurice avait été déporté à Buchenwald. Á Ravensbrück, Maria est enregistrée sous le n° 27.650 et internée dans le block 13. Le 20 juillet 1944 elle est transférée au kommando de Leipzig, puis elle intègre le premier Kommando envoyé à Hasag pour reconstruire l’usine de munitions qui avait été bombardée par les Alliés, au début 1944. Ce kommando est constitué essentiellement de femmes. En septembre 1944, Maria subit un accident de travail. Son talon gauche est écrasé par un chariot d’obus, accident dont elle gardera des lésions irréversibles. Le 13 mai 1945, devant l’avancée des troupes alliées, les déportées du Kommando de Hasag sont évacuées à pied, suivant un trajet erratique. Maria est libérée à Polenz (Saxe), deux jours plus tard, le 15 mai 1945. Rapatriée en France, Maria passe par le centre d’accueil de l’hôtel Lutetia, à Paris. Puis, elle rentre chez elle, à Albert, où elle apprend la nouvelle de la mort de son mari, décédé lors du bombardement allié de la prison d’Amiens. Mais elle y retrouvera son fils Maurice, qui a pu, lui aussi, revenir de déportation.