Tomás Vieira

Tomás Vieira nasceu a 7 de Março de 1890 em Paderne, Albufeira, no Algarve. Segundo o registo de baptismo, Tomás era um exposto que fora encontrado por José d’Oliveira, lavrador, às oito horas da noite do dia 8 de Março de 1890. Casou civilmente com Cândida de Jesus, no dia 20 de novembro de 1920. Emigrou sozinho para França, onde foi proprietário de um café-mercearia, e só mais tarde a mulher e as filhas partiram ao seu encontro. Vieira pertenceu à Federação dos Emigrantes Portugueses em França, fundada em março de 1937. Foi preso, por razões políticas, na grande rusga 2-3 de setembro de 1939 e internado na prisão da Santé (Paris). A 12 de Outubro foi “inaugurar” o campo de Vernet, transformado em campo para estrangeiros. As repetidas intervenções do Cônsul-Geral de Portugal em Paris, José Luís Archer, junto da administração francesa, em favor da sua libertação, encontraram a oposição do Prefeito da Haute-Garone, que o considerava um comunista perigoso, a ser mantido no campo ou repatriado para Portugal. Permaneceu internado no campo de Vernet durante quase 5 anos, até à sua evacuação, a 30 de junho de 1944, pelos ocupantes nazis. À chegada a Dachau recebeu o número de prisioneiro 94.329. Logo a 14 no mês seguinte foi transferido para o subcampo de Ebensee - que tal como Dora-Mittelbau, era um campo subterrâneo destinado a esconder a produção de armamento, pelo que também ali a taxa de mortalidade era elevadíssima devido às duras condições de vida e de trabalho e às baixas temperaturas pela ausência de luz solar. Faleceu em 16 de novembro de 1944, às 17.45, de broncopneumonia, segundo os obsessivos registos da SS.

Tomás Vieira est né le 7 mars 1890 à Paderne, Albufeira (Algarve). Selon son registre de baptême, il fut abandonné après sa naissance, le 8 mars 1890, et trouvé par l’agriculteur José d’Oliveira, à huit heures du soir. Il se marie à l’état civil, le 20 novembre 1920, avec Cândida de Jesus, originaire de la même commune. Il émigre seul en France dans les années 20, mais il est rejoint un peu plus tard par sa femme et ses filles. A la fin des années 1930, Tomás Vieira est trésorier de la Fédération des Emigrés Portugais en France (FEPF), fondée en mars 1937, une association avec une notable influence communiste. Il est arrêté, en raison des liens de la FEPF avec le PCF, lors des arrestations massives des 2 et 3 septembre 1939, dirigées contre les ressortissants des puissances ennemies, mais dont le but est de neutraliser les communistes étrangers. Il est d’abord incarcéré à la prison de la Santé à Paris, puis le 12 octobre 1939, il est envoyé au camp répressif pour étrangers, qui vient d’ouvrir au Vernet d’Ariège. Il y est accompagné par des camarades arrêtés dans le même contexte de répression anti-communiste. Malgré les interventions répétées de José Luís Archer, consul-général du Portugal à Paris, auprès de l’administration française, en faveur de la libération de Tomás Vieira, il reste interné jusqu’à la fin de l’occupation allemande. En effet, le préfet de la Haute-Garonne était opposé à sa libération, car il le tenait pour un dangereux communiste à maintenir au camp ou à rapatrier au Portugal. Tomás Vieira reste interné au Vernet pendant presque 5 ans, jusqu’à l’évacuation du camp par les occupants nazis, le 30 juin 1944, pour être déporté dans le III° Reich. Il intègre le convoi connu sous le nom de “train fantôme”, en raison de son long périple en direction des camps de concentration, de train devant se frayer un chemin en raison du bombardement des voies ferrées par l’aviation alliée. A son arrivé à Dachau, le 28 août 1944, Tomás Vieira reçoit le numéro matricule 94.329. Le 14 septembre, il est transféré au sous-camp d’Ebensee, qui, comme Dora-Mittelbau, était un camp souterrain destiné à cacher la production d’armement. Le taux de mortalité y est extrêmement élevé du fait des conditions de vie et de travail très dures et aux basses températures dues à l’absence de lumière solaire. Vieira meurt le 16 novembre 1944, à 17h45, d’une bronchopneumonie, selon les registres de la SS.